Juillet 2011 Festival de la Prairie de Caen
RETRO FESTIVAL CAEN 2011-07-11
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Asterix avait raison: les Normands n’ont peur de rien !!
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Je vais vous expliquer. Qui d’autre aurait le cran d’installer un hypodrôme en
plein centre-ville, d’y organiser une rencontre de véhicules valant plusieurs
millions d’euros (ils ont peut-être confondu les carnes et les chevaux vapeur ?!),
de bloquer tout un quartier de la ville et d’y faire courir les dit véhicules au
milieu des bottes de paille et des spectateurs ? Quand en plus on rajoute à cela
des furieux à moto et en side-car, on peut éventuellement essayer d’imaginer ce
que cela peut donner … et encore !
Et puis moi j’avais prévu une vieille combinaison de pluie ! Tout le monde sait
qu’il fait moche en Normandie. Ben j’ai même pas pu m’en servir tellement que
le soleil cognait. Si on se met à avoir un temps de côte d’azur en normandie, ou
va-t-on ma bonne dame, je vous le demande ?
Bref, on a pointé assez tôt le samedi matin pour mettre en place le barnum et les
machines. Vers midi, le campement commençait à ressembler à quelque chose
avec les side, les motos, les camionnettes et les pilotes hors d’âge (comme le
rhum).
Pendant que junior se rend compte que tourner sur un Di Blasi (une mob pliable,
quoi) c’est finalement très drôle, je découvre que la CB350 de ma pilote préférée
refuse de craquer. Forcément, les copains se foutent de moi. Il n’y a pas deux
mois, c’est moi qui me foutait de l’une d’entre eux … pour les même raison.
Mais moi, au moins, j’ai la décence de faire ça en plein jour, un samedi aprèsmidi.
Heureusement Rémi (alias, Jawa vite mais Jawa pas loin) sors le
multimètre pour diagnostiquer une batterie faiblarde. Les Normands sachant
recevoir, il n’est rien de plus facile que de se rendre dans le garage le plus
proche pour acheter une batterie neuve, de la bonne dimension, du bon voltage
et qui fonctionne en plus. Je me demandait bien ce qui allait coincer … mais
rien, nada (enfin sur la CB) !
Tout est prêt pour le lendemain. Je commence à avoir droit à la chanson « moi
aussi je veux une moto ! » suivi de la réponse « t’es trop jeune pour ça ».
Pourquoi les gamins ne comprennent que ce qu’ils veulent comprendre ???
Dimanche matin : le public commence à arriver de bonne heure. La première
séance moto arrive bientôt et la miss se régale sur une CB qui tourne rond
(normal, c’est moi qui règle la bête) au cul des anciens qui lui montrent la
trajectoire. Enfin pas Rémi, parce que lui : Jawa vite mais Jawa pas loin !
On enchaîne avec les sides. Bizarre de tourner en ville avec ces engins. La
vitesse n’est pas énorme mais de passer au ras des cônes et de balles de paille, ça fait bizarre. Quand j’ai compris que ça n’est pas la peine de vouloir charger
l’arrière, je peux me permettre de faire le spectacle pour les badeaux. A chaque
courbe à gauche, je pose le cul par terre … et la terre me le rend bien ! Ca fait
bobo les plaques d’égoût et les raccords de bitume !
Pour la deuxième séance de side, je cède ma place à un petit d’jeuns qui rêvait
de ça depuis longtemps (Romain) et je vais profiter du spectacle derrière les
barrières. Il ne lui faut pas longtemps pour se sentir à l’aise. Faudra penser à me
méfier de lui : qui va à la chasse perd sa place ! Merci Philippe d’avoir accepté
de lui faire ce cadeau.
Gérald tourne avec le side Triumph et s’envoit sur le trottoire. Son singe de fille
en porte encore les marques. Il est p’têt fort avec une BSA de 1938 mais il n’a
pas le compas dans l’oeil avec un side !!
Retour des moto et « Jawa vite » trouvant que son pisse-feu n’est pas assez
véloce décide de se séparer d’un carter moteur et de le confier à un spectateur.
J’imagine la tête du gars héritant d’un morceau d’alu et de quelques vis
repeintes à l’huile deux temps.
Comme disait l’autre : ça serait pas plus facile de gagner sur le pilote plutôt que
sur la machine ?
Philippe confisque le side Triumph à Gérald pour une séance (mais garde le
singe …) pendant que j’hérite d’un nouveau pilote en la personne de Robin
(mais si, le cinglé qui mène sa Ravat comme une bécane de Superbike !). Les
premiers tours sont calmes, très calmes … trop calmes. Mais chassez le naturel
et il revient au galo. Le gars Robin ne tarde pas à comprendre le mode d’emploi
du BMW et il faut bien que je me mette à bosser pour empêcher le panier de
lever. Les trajectoires sont tirées au cordeau. Tellement même que dans les
chicanes, il faut que je rentre la tête si je ne veux pas la perdre ! Foiré, va ! Un
peu plus et on partait pour un grand prix !
La dernière séance ne se fera pas à cause d’un cable de carbu épris de liberté. Je me demande si ça n’était pas un signe : Philippe avait le couteau entre les temps et comptais faire claquer un chrono au cul du side Kawa. On a pourtant pas un moteur de Jawa bon Dieu !
Vivement l’année prochaine pour qu'on remette ça. Et si l’hiver n’est pas trop
rude, je me prépare une bécane pour montrer à Rémy que finalement « Jawa pas
vite mais Jawa loin » !
Manu ( le Singe ).